Les blés noirs
Quand les blés sont noirs et le raisin âcre...
Je frappe à ta porte, elle reste close. Je ne vous que ce soleil rouge qui toujours de couche. Je tape à la fenêtre, les carreaux se brisent, saignera-t-on encore ?
Le doux chant se tarit, la solitude ensevelit, je frissonne et me réfugie en mes grottes. L'ineffable oubli, les mouvements contraires, je regarde les pierres au fond de ce puits, en jetterais-je davantage ?
Les mains se cherchent puis se perdent à nouveau. Le double, le miroir, la glace, tout se trouble, l'onde est amère...
Grandie dans le sang des bourbiers de notre enfance, la pluie, les champs de la désobéissance... Rien
Les pieds nus, le sable noir... Je cours lentement, je nage à contre-courant, est ce ce tourbillon ?
Alors la pieuvre et l'antre des chauves-souris... Tous les crabes se retirent, je sombre tranquillement, une serpentine me guide, toujours plus loin dans ce bleu profond, le métal des eaux salées. Je quitte les rivages, ils me clouaient au sol, je quitte le monde sensible, je vais vers l'impalpable, cet écrin d'oubli.
J'ai tenté, ai pris le sommeil dans une liane, la nuit en ma bouche, le l'Inde a tout recouvert. Ce limon de sable noir, je vais la raie mantra, je me tapis au fond des abysses. Ne me trouvez pas !