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La lente poursuite des saisons. Egraine. Les grains coulent à tes pieds. Il est

Publié le par Mathias LEH

La lente poursuite des saisons. Egraine. Les grains coulent à tes pieds. Il est là. Tout proche. Tu n’en reviendras pas. Tu entames cet envol. Le temps des paradoxes, débuté il y a maintenant une décennie. La lente décade des sentiments. Aller dans le creux, dans le vrai, dans le cru, dans le nu… Tu as paré les coups, à ta façon… Dans l’oubli, dans la négation, le déni de la douleur. Même pas mal aurai-je pu entonner en permanence. Mais comment dire alors que j’étais vivant, bel et bien vivant ! Tuer la douleur revenait au final à tuer la vie, l’arrivée du sang au creux des veines. Ne perds pas le sang. Le goût du fer au cheminement des lèvres, lentement, toujours aussi écœurant, le goût de vivre. La saison est en train de passer mais tu continues, la ronde. Dans les rues, tu déambules. Papillon de nuit, à l’abat-jour de tes envies. Le corps pire qu’une bouteille de Pepsi, toujours prêt à cette petite explosion. Dans les rues, toujours le même parcours, inlassable. Immuable ritournelle. Vol d’étourneaux. Ressac des jours. On y pense mais comment franchir le pas. La complainte est tellement plus facile. Je jette la bouteille aux orties. Je me jette à nouveau dans le vide. Le vide. Son calme. Sa tranquille fluidité opaque. Je rentre à nouveau en eaux troubles. La lente descente. Douce, la caresse des plumes. Je ne flotte pas. Je n’ai toujours pas réussi.

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